"Guerre perpétuelle; de la déraison stratégique, guerre ingagnable, paix impensable". Par François-Bernard Huygues, médiologue, enseigne à HEC, au CELSA, et à l'Ecole de Guerre Economique. En ligne le 17 mars 2004. Texte aimablement envoyé par l'auteur.
BRUXELLES, 8 sept 2005 (AFP) - Un haut responsable américain a appelé jeudi l'Union européenne à ouvrir les négociations d'adhésion avec la Turquie comme prévu le 3 octobre prochain, malgré des différends liés à la réaffirmation par Ankara de sa non reconnaissance de Chypre.
"Il est dans l'intérêt de l'Union européenne, il est dans l'intérêt de la Turquie et il est dans notre propre intérêt que les négociations d'adhésion avec la Turquie commencent à la date prévue", a déclaré à des journalistes le sous-secrétaire adjoint au département d'Etat pour les affaires européennes et asiatiques Kurt Volker, après une rencontre avec des représentants de l'UE à Bruxelles.
"C'est clairement une décision que l'Union européenne doit prendre elle-même", a-t-il continué, espérant qu'une solution puisse être trouvée aux obstacles diplomatiques.
Les 25 Etats membres de l'UE sont divisés sur la réponse à apporter au refus réitéré de la Turquie de reconnaître Chypre.
Le 29 juillet, Ankara a adjoint à sa signature du protocole étendant l'union douanière qui la lie aux Européens aux dix nouveaux Etats membres de l'UE une déclaration affirmant que cette avancée ne signifiait pas la reconnaissance des autorités de Nicosie.
Jeudi, après l'échec la veille d'une réunion des ambassadeurs des 25, la présidence britannique de l'UE a poursuivi des discussions bilatérales pour parvenir à une solution, a-t-on appris auprès d'une source diplomatique, qui a précisé que la "reconnaissance" de Chypre et la mise en application du protocole sont toujours au coeur des discussions.
De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a lui aussi de nouveau plaidé pour l'intégration européenne de la Turquie.
"Il y a maintenant deux options : une Europe repliée sur elle-même ou une Europe ouverte au reste du monde, une Europe qui étend ses frontières pour bâtir une communauté plus large de démocraties stables et prospères, ou une Europe qui ferme la porte à ses voisins", a-t-il écrit dans l'International Herald Tribune.